samedi 28 avril 2012

Amiante la fin incomplète

Voilà, je viens de finir la série " Amiante" et diantre la mauvaise surprise et qu'il n'y a pas fin. Non la série n'est pas terminée, le dernier album produit date de 1996, je parie peu ou prou qu'elle ne sera jamais complétée. C'est vraiment dommage d'avoir laissé tomber ce personnage féminin grivois et combatif. La BD associe différente référence, à la mythologie grecque ( le labyrinthe, le Géant triste cyclope...), à la Bible ( les plaies ), aux chevaliers de la table ronde ( Esperalba versus Excalibur ) et bien bien d'autres textes.



Vraiment une aventure très riche et passionnante avec des personnages ambigus qui auraient mérités de voir leur parcours se finir sous les rotatives.

vendredi 20 avril 2012

Amiante - Caza & Lemordan

Moi, c'est amiante !
Et elle, ( brandissant son épée ) c'est Espéralda !
Et réjouissez-vous qu'elle ne vous en coupe pas plus ! ( et là nous devinons de quoi elle parle ! )

Amiante La Rouque est donc une femme guerrière haute en couleur, garde du corps dans un monde imaginaire et primitif où les hommes, esclaves, ce sont libérés de leurs maîtres, les Sarcoptes, avant de les rejeter dans le gouffre des 120 ténèbres.

La Rouque va être engagée par le mage Mordécaï, lui même au service du Prince Jamais Vu de Pradishar, pour qu'elle le mène sain et sauf jusqu'à la cité perdue de Kroshmargh ( à vos souhaits ) qui donne son nom au premier album de la série. S'associera au duo, Fafnir, une créature verte croisée entre un certain célèbre Troll et Hulk, recruté par Amiante pour la longueur de sa queue certaine de ses qualités.
Il n'y a que 4 albums dont le dernier a été édité en 1997. ( ca c'est pour le petit coup de vieux ). 

Le graphisme s'adapte parfaitement au type de littérature, et les cadres au rythme de l'histoire. L'ensemble est cohérent, riche en couleur,  même pas sombre dans les lieux obscurs, aucune difficulté pour suivre les bulles malgré le papier brillant, le texte est sommaire mais plein d'humour. J'ai entre autre, explosé de rire devant les incantations du mage style " Harpic" pour faire disparaître un simulacre. Que dire de plus efficace qu'il s'agit là d'une touche purement " Soleil productions" ?  J'ai hâte de lire la suite.

jeudi 19 avril 2012

Challenge Anne McCaffrey

Bonsoir à tous,

Il y a des moment où  je me sens nouille. Non mais vraiment nouille. Comme hier où j'ai regardé ma petite pharmacienne bouche bée, qui me disait "à demain" en guise de "au revoir". Et bien non je n'avais pas prévu d'être malade demain. Alors la petite dame me rappelle gentiment que nous nous croisons à l'école élémentaire  où nous déposons nos enfants respectifs. Hum une seconde "l'air bête", comme une nouille, et trop cuite, svp.

Bref, adverbe à bannir car surfait ces derniers temps, en résumé donc, je viens de découvrir que la Reine de SF était décédée. Bigre, voilà une annonce affligeante et pas fraîche, puisque ce monument nous a quitté le 21 novembre 2011.

La moindre des choses, et c'est là que la magie s'installe avec les artistes, et que même absents, ils sont toujours avec nous. Je vais donc participer à un challenge organisé par ce blog. Car je dois l'écrire, et sans honte ni détours, je n'ai jamais lu qu'un seul roman de cet auteure, " les Renégats de Pern" , il y a fort fort longtemps. Maintenant, c'est le temps de la Grande Réparation.




dimanche 15 avril 2012

La Délicatesse - David Foenkinos

Un livre au texte délicat qui m'a curieusement rappelé "le Petit Prince" de St-Ex à cause sans doute d'une forme naïve de tourner les phrases, d'exprimer des sentiments simples. Ou comment rendre beau des sentiments complexes. J'ai aussi pensé à un autre texte, dont je ne me souviens ni de l'auteur ni du titre, c'est une injustice flagrante, car très bien écrit, il s'agissait de l'histoire d'un homme qui disparaît, comme ça peu à peu, il devient transparent puis évanescent, seul le fils handicapé - un jeune homme surdoué qui avait été agressé- de ses amis le perçoit quelques temps avant qu'il ne devienne complétement évanescent.

Donc la Délicatesse, et bien c'est un texte doux qui traite d'un sujet violent : la reconstruction après la perte de l'être aimé. Un femme rencontre l'homme de sa vie. Ils vivent un bonheur parfait et arrive l'accident. Celui qui reste (je n'écris pas lequel quand même ) va se noyer dans son travail, va faire l'objet de toutes les observations de ses collègues, de l'intérêt malsain de son patron avant de s'autoriser à aimer à nouveau.

Le narrateur semble observer les personnages avec un distance parfois cynique mais souvent emprunte de bienveillance.

Un roman rare et lent mais pourtant il n'est pas possible de s'ennuyer. J'ai même souvent pouffer - aux dépends des suédois- malgré la gravité des situations. C'est plein de petites phrases cocasses, improbables qui évitent de ramener l'ensemble à des situations cul-cul la praline.

Dans l'œil, le temps s'éternise: une seconde c'est un discours.
La moquette, c'est le meurtre de la sensualité.
la recherche d'une conversation me semble être un bon sujet de conversation.

vendredi 13 avril 2012

Les Maîtres Cartographes Glaudel et Arleston

Bonjour,

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler de BD. Plus exactement des  Maîtres Cartographes. J'avais lu les trois premiers volumes il y a un an environ mais je n'avais pas pris le temps de faire un mot à leur sujet. Là je viens de les reprendre ( merci la bibliothèque ) et j'adore. Les décors sont étonnants et le scénario est vraiment éclatant. Le graphisme naïf  gagne en qualité à partir du troisième album, ainsi que la colorisation fadasse.

Dans le premier album, Archim de Camp, au charme jamesbondesque, fraîchement nommé Maître cartographe va devoir retrouver les cartes d'un de ses confrères disparus dans Dandale, une ville médiévale recouvrant totalement la planète morcelée en différent royaume. Il fera la rencontre de Olivre le Dérobeur qui deviendra son assistant et des sapientistes.

Dans le deuxième tome, Archim et Olivre et Tom vont devoir aider un noble à récupérer son royaume dont le peuple s'est soulevé sous la houlette des étranges sapientistes aux connaissances futuristes. Cet opus m'a déçu car il a été vite torché, je me suis demandé si je n'avais pas sauté des pages, mais non, mais non.

Dans le troisième volume, nous allons en apprendre plus sur Olivre qui va devoir retourner chez lui, à la demande de son père. Le mystère se révèle dans cet album. Quel est-il. Et bien il faut lire les 6 albums, et c'est bien dommage qu'il n'y ait pas de suite. Six albums seulement, je dirais quel dommage et un personnage qui a l'heure actuelle n'a pas été re-exploité.

je n'ai pas lu la suite pour le moment, cela ne saurait tardé.



jeudi 5 avril 2012

L'invité Hwang Sok-Yong

Je n'écris jamais à chaud. Je prends toujours le temps ,non pas de la réflexion mais de l'oubli. Pour mieux revenir. Bon remarquez que c'est un peu la même chose. Car en physique optique, la réflexion c'est qui revient en pleine tête. Hors pour que cela revienne, il faut avoir oublier un moment. Bon ok, j'arrête mes sornettes. je n'ai pas fini le tome 5 de G R R M. En fait je fais une overdose.
Donc j'ai changé de littérature, j'en suis aux antipodes, non même pas car il s'agit d'une histoire de fantôme dont je vais vous parler. ( il y a des tas de créatures qui reviennent des morts dans le Games of Throne. )

Je ne crois pas avoir jamais lu d'histoire d'esprits.  Ou alors un peu dans le cadre d'une incantation. Enfin les livres d'horreur ce n'est pas mon truc, sauf les Stephen King dans une autre vie justement.

Mais là les fantômes font vraiment peur car ils font partis de nous. C'est le souffle d'air alors que la maison est fermé, le craquement lugubre du parquet à 2h du matin, le rideau qui se déploie, le coussin qui tombe seul. C'est la personne qui vous persécute la nuit et qui vous oblige à regarder les heures défilées à la lumière des chiffres retro-éclairés du radio-réveil. Ce sont nos fantômes. Et ils parlent, ils racontent leur histoire, encore plus horrible qu'eux-même. 

Leur histoire, c'est 1945-1952, la guerre de Corée. Bien sûr elle commence avant. Et elle se prolonge jusqu'à nos jours.

Le Pasteur Ryu Yosop retourne en Corée, après de longues années d'exil aux USA, alors que son frère vient de décéder. Le roman commence par ses souvenirs, un descriptif si étrangement poétique, puis les préparatifs de son départ, l'incinération de son frère. Ce dernier revient le voir dès le départ de l'avion. C'est si étrange que mes poils se sont hérissés. 

Par la suite, nombreux sont les fantômes, parfois ce sont des lieux comme le musée qui les réanime viennent présenter leur point de vue. Les atrocités commises ou celles vécues. Parfois les deux. Quelques scènes sont insupportables, et ce n'est pas possible de s'endormir là, alors il faut continuer à lire.

Le livre raconte l'envahisseur japonais, le développement du protestantisme, la foi, le conflit entre les propriétaires terriens et les métayers, le passage éclair des américains ( d'ailleurs j'ai pensé à la Peau, de Malaparte ), la guerre civile, la faim, la peur, le communisme, l'exil ( si peu ), un mélange si subtil entre la chrétienté et le confucianisme, et la famille retrouvée mais à la fin, surtout l'apaisement.

Vous, quel âge aviez-vous pendant la guerre ?
Je devais avoir treize, quatorze ans...

Dieu aussi est coupable.

Grand frère, prie dieu de te pardonner, alors les morts pourront enfin dormir en paix.