dimanche 24 février 2013

Superman Red Son - Millar, Johnson, Plumkett

Imaginez une seconde que Kal-el atterrisse en Union Soviétique et non pas pas chez les Kent aux USA. Que L'homme d' Acier devienne une allégorie du communisme. Imaginez que cette délicieuse uchronie soit écrite par des auteurs qui voient là un magnifique outil pour critiquer la Guerre Froide à travers un graphisme typiquement Comics. Alors osons, osons, Superman Red Son. Attention Superman, avec son marteau et sa faucille sur la poitrine, veille, version remixée de Big Brother et de petit père du peuple.

un très bon résumé ici mais beaucoup de l'histoire est dévoilée, vous serez prévenus !




mardi 19 février 2013

Une étoile m'a dit - Fredric Brown

Voici un recueil de nouvelles qui se veulent toutes plus ou moins amusantes, cocasses, assurément décalées dans leur style et elles le sont résolument.  Néanmoins j'y trouve  une certaine gravité derrière un ton léger comme les épisodes de la série de la quatrième dimension, c'est assez dans ce ton là.



Quelque chose de vert
Anarchie dans le ciel
Tu n'as point tué
Les Myeups
Un coup à la porte
Cauchemar
Mitkey
Tu seras fou
Les thèmes sont très variés et traitent de la schizophrénie, de la folie des grandeurs, de la  paranoïa, de la solitude extrême, de la page blanche de l'écrivain, de la vision de Dieu, de la destruction de l'humanité, de la Terre même,  tout ça, rien que ça, en faisant sourire. Très fort Brown, il réussirait à nous faire apprécier nos soleils verts.

Etant aussi un écrivain de policier, plusieurs nouvelles sont marquées par le style. Un vrai régal. Dans d'autres il n'hésite pas à interpeller le lecteur ou encore à l'embrouiller, fou, pas fou ? Seule la relation homme-femme apparaît maintenant désuète, les problématiques sont tout à fait actuelles ou transposables à notre époque.

Citations :

L'homme est un parasite propre à la Terre qui tolère sa présence et la tolérera encore pendant un bref laps de temps. Il n'existe nulle part ailleurs dans le cosmos, et son séjour ici-bas ne saurait beaucoup se prolonger.


A cette époque, la concurrence en matière de publicité était si grande qu'on ne trouvait presque plus un seul mur nu, un seul lotissement dépourvu de manteau-réclame dans un rayon de plusieurs miles autour des centres urbains. Par suite, les esprits délicats, afin de garder une vision normale de l'existence, se trouvaient contraints de cultiver une surdité et une cécité partielles qui leur permettaient d'ignorer le gros de cette attaque concertée contre leur sens.






lundi 18 février 2013

Livra'deux pour Pàl'addict (3)

Et bien voici une affaire vite conclue : en effet Bebere et moi avons déjà choisi nos livres à explorer dans le cadre de Livra'deux pour pàl'addict.

Il m'a été proposé donc trois titres de mon pilier :

* Bilbot le hobbit de JRR Tolkien
* L'Ombre du vent de Carlos Rui Zafon
* Le continent déchiqueté de Laurent Genefort
et j'ai choisi le Genefort :


Bebere a choisi celui-ci :



Nous avons jusqu'au 30 avril pour les lire et les chroniquer.

dimanche 17 février 2013

Challenge Livra'deux pour Pal'addict - les bouquins

Donc voici les bouquins que j'ai choisis pour Bebere,

  Aralorn a choisi une vie d'aventures en devenant mercenaire. Mais sa dernière mission s' avère plus périlleuse qu elle l'avait imaginée... Elle doit recueillir des renseignements sur un sorcier dont le pouvoir et la popularité ne cessent de croître. Aidée de son énigmatique compagnon, Loup, elle rejoint la rébellion. Mais dans une lutte contre un adversaire armé du pouvoir de l'illusion, comment savoir quel est le véritable ennemi et comment anticiper sa prochaine attaque ?

Heather Wells, ex-lolita de la pop, ne veut plus être victime de la mode. Elle se sent très bien en jean. Et sa vie d'avant, elle n'en veut plus. Elle décroche un job dans une résidence d'étudiants où l'on ne s'ennuie vraiment pas : deux filles meurent coup sur coup. Heather est persuadée qu'il s'agit d'un meurtre. Cela tombe bien car Cooper, le sublime garçon qui l'héberge dans sa sublime maison est détective. Une nouvelle vie commence pour Heather 


26 juillet 2012. À la veille de l'ouverture des Jeux Olympiques de Londres, Sir Denton Marshall, éminent membre du comité d'organisation, est retrouvé décapité dans le jardin de sa propriété londonienne.
Sa tête a été déposée sur le buste d'une statue antique. Sur la pelouse, près du socle, les cinq anneaux olympiques ont été dessinés à la bombe...
Un certain Chronos prend alors contact avec Karen Pope, journaliste au Sun. Il revendique le meurtre et en annonce d'autres. Tous ceux qui, à ses yeux, ont dévoyé l'esprit de l'olympisme doivent périr. Aux athlètes dopés, aux organisateurs corrompus, il promet le châtiment.
De fait, agressions, meurtres et attentats se succèdent. L'enquête de Mike Lancer, meilleur élément de l'agence Private Londres se révèle compliquée - et personnelle. Sir Denton n'était autre que son futur beau-père...
Et il n'a pas de temps à perdre, la cérémonie de clôture approche, et avec elle l'apothéose sanglante promise par Chronos...



 

samedi 16 février 2013

Challenge Livra'deux pour Pal'addict

Je me lance dans un challenge utile. Parce qu'il y a les challenges plaisirs, les challenges découvertes, voici le challenge "au secours il faut que je fasse quelque chose pour mon arche de cathédrale ma Pile à Lire ;  et Livraddict a trouvé un défi tout à fait sympa et qui ne mange pas de pain, dans le sens où je n'aurai pas besoin de me racheter des bouquins.




voilà le principe :

En binôme, chacun choisi dans la PAL de l'autre, trois livres :
* Qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l'avis d'un ami
* Des titres qui vous interpellent pour leur résumé...
Sur ces trois livres, vous en choisissez un et dans un délai imparti, vous devez le lire et en faire un avis.

donc le hasard a sélectionné bebere  - 'jour bebere - qui tient un blog avec une PàL à jour que voici ci-dessous et qui visiblement lit de la SFFF, ah ! c'est que le hasard fait bien les choses.

Cherub, tome 1 : 100 jours en enfer de Robert Muchamore
Femme de l’Autremonde, tome 1 : Morsure de Kelley Armstrong
Hex Hall, tome 1 de Rachel Hawkins
Les chroniques de MacKayla Lane, tome 1 : Fièvre Noire de Karen Marie Moning
Les Gardiens de l'éternité, tome 1: Dante d’Alexandra Ivy
Monster High, tome 1 de Lisi Harrison
Morgane Kingsley, tome 1 : Démon intérieur de Jenna Black
Night World, tome 1 : Le secret du vampire de L.J. Smith
Princesses mais pas trop, tome 1 : L’enlèvement du prince Armand de Jim C. Hines
Private Londres de James Patterson
Queen Betsy, tome 1 : Vampire et Célibataire de Maryjanice Davidson
Riley Jenson, tome 1 : Pleine Lune de Keri Arthur
Sianim, tome 1 : Masque de Patricia Briggs
Skeleton Creek, tome 1  : Psychose de Patrick Carman
Une (irrésistible) envie de sucré de Meg Cabot

Tadaaaaaa donc demain j'aurai choisi les trois bouquins. 


jeudi 7 février 2013

Sukkwan Island - David Vann

Je ne raffole absolument pas des drames psychologiques. Je veux dire par là  que je les fuis, de la même façon que je prends la poudre d'escampette devant les policiers trop glauques. J'en ai lu quelques uns bien sûr, comme les Noces Barbares de Yann Queffélec ou dans un autre registre le Tiroir à Cheveux d' Emmanuelle Pagano mais voilà vous avez compris je me suis fait attraper et pas qu'un peu car malgré les 232 pages chez Folio, j'ai dû l'engloutir en quatre fois ce Sukkwan Island. C'est l'histoire d'une espèce de crime parfait, certes pas prémédité mais tellement prévisible, à travers duquel il est possible de découvrir que de se tuer ce n'est pas forcément se tuer soi-même ( mais  beaucoup quand même)  pour renaître mais pas pour le meilleur.

C'est l'histoire, tronçonnée en deux parties, d'un père dépressif , égoïste mais parfois touchant que j'ai eu plus d'une fois envie de gifler, ce père qui prend de manière excessive et jamais ne donne de lui, et d'un gamin de 13 ans, son fils qu'il n'a pas élevé, plus empathique qu'il ne le faudrait, l'accompagnant dans une expédition  sur une île d' Alaska dans ce qui se voudrait être une espèce d'expérience d'ascèse ou pionnère, au choix.



Le bouquin se lit bien, le style glisse tout seul, pas de prise de tête, pas de description assommante ce qui met en exergue une sensation de solitude et d'isolement tant est si bien  que la particularité de ne pas distinguer par la ponctuation les dialogues de la narration accentue l'impression de la cécité affective du père et les craintes du fils. En outre, si par moment le texte semble long, ce n'est que pour rendre encore plus palpable le malaise entre les protagonistes.
La première partie est racontée selon le point de vue du fils, l'attention est focalisée sur lui, il est question de Roy et de "son père".. et quand enfin, le prénom du père apparaît, le lecteur pressent ce qui va se passer. Et hop cela se produit le temps de tourner la page. Effet littéraire garanti.

Tout de même, la morale est sauve.

Le père de David Vann s'est suicidé, ça donne le ton du roman, en effet.

A lire si vous aimez les drames psychologiques.
A offrir aux pères démissionnaires.
A ne pas lire si vous êtes déprimés.

Je tiens à remercier les éditions Gallimard et Livraddict pour cette découverte.






mardi 5 février 2013

Terreur - Dan Simmons

 
Le 19ème siècle renoue avec les grandes expéditions à destination de l'Afrique australe, l'Equateur, l'Amérique du sud et l'Antarctique. C'est au cœur de cette période que se déroule ce roman de Dan Simmons.
L'histoire :
1839, les navires HSM Erebus et HSM Terror sont envoyés à destination de l'Arctique canadien afin de rassembler des données sur le magnétisme et de tenter une traversée du passage du Nord-Ouest.
Les navires avaient été bien préparés pour l'époque et pourtant l'expédition fût un échec pour de multiples raisons évidentes et d'autres bien moindres.

C'est sur l'incertitude des évènements qui se sont déroulés pendant les cinq années passées dans ces contrés hostiles que Dan Simmons construit avec brio un roman qui peut de prime abord sembler difficilement abordable mais qui, une fois que l'on lui a donné sa chance, se lit avec gourmandise et effroi.
L'auteur a réalisé un travail de recherche documentaire tellement poussé qu'il permet au lecteur se prenant au jeu de vérifier chaque détail de cette aventure. Le traducteur explique en postface avoir dû s'immerger dans le monde de la marine du 19ème, des corps de métier embarqués et des us-et- coutumes des marins au long court afin de produire une traduction techniquement juste.
Le découpage du roman et la représentation des évènements au travers des styles d'écriture employés tantôt « grand reportage », tantôt épistolaire nous plonge au cœur de la psychologie des personnages et des entités que finissent par représenter les masses antagonistes.
Le monstre n'est pas tant la créature décrite par l'auteur que les hommes eux-même enclins à des folies et hallucinations collectives les poussant dans leurs derniers retranchements.

HMS Erebus and Terror in the Antarctic by John Wilson Carmichael