
Et bien oui, un classique de la SF que je n'avais jamais lu. oui vraiment Jamais, ce ne sera même pas une relecture. Vaut mieux tard que jamais m'écrirez vous mais voilà certaines littérature, les lire tôt peut les rendre plus appréciables, la naïve jeunesse étant le lit de l'innocente ignorance qui ne demande qu'à valoriser des récits qui pourraient paraître désuets aux blasés. En fait, ne m'étant surtout pas informer, mais sachant pertinemment que Asimov ( génuflexion ) avait conçu un certain nombre voire un nombre certain de nouvelles, je ne m'attendais pas que Fondation fût en fait un recueil de cinq d'entre elles, ce qui en fait donc un récit assez court, 180 pages chez Omnibus. Le pavé fait prêt de 1000 pages, évidemment mesurer ma surprise de me retrouver à lire quelques feuillets de fin de volume. Néanmoins même il s'agit de nouvelles qui suivent une trame, la survie de Fondation sur Terminus selon les prévisions de Seldon, les histoires sont subordonnées les unes aux autres. C'est plus un feuilleton en somme. ( oui une feuilleton maintenant il faut appeler ça "série". ). et Fondation est le pilote. Ensuite il y a eu les préquelles,
Prélude à et l' Aube de, et les autres saisons.
Bon vous l'avez compris j'ai été un tantinet déçu. Je m'attendais plus à à de la Hard SF, pas spécialement à de la politique fiction, enfin pas que. Il y a aussi un petit côté Planet Opera mais pas tant que cela, avec Trantor, la planète des fonctionnaires de l' Empire ( 44 milliards de gratte-papiers et décisionnaires, mazette !! ) et une bonne critique de la Noblesse d' Etat
mais je suis restée sur ma faim.
En plus d'être un accolement de nouvelles, il est difficile voire impossible de s'attacher à des personnages car l'histoire se déroule sur plusieurs dizaines d'années, les intervenants sont donc généralement différents.
Le concept reste sympa, je ne dis pas le contraire, d'ailleurs je vous invite à lire le l'excellent résumé
ici, mais il est assez facile d'envisager le même récit sur une planète avec des continents séparés, de technologies différentes, en somme un changement d'échelle, et d'imposer les mêmes contraintes. Et puis ce thème de psycho-historien capable de prédire l'avenir,
sans même mordre dans un bâtonnet d'Epice, grâce à des équations mathématiques, me laisse perplexe. Disons que j'ai trop peur que cela deviennent possible, quel charme aurait alors nos vies ?
Autrement un autre thème très prégnant est la manipulation des peuples par la religion pour faire passer ( un comble ) des progrès technologiques comme d'essence divine dans le but de maintenir en place une oligarchie favorable à la Fondation. En quelques sortes les faits scientifiques sont des miracles reproduit au cours de séances cultuelles par une élite religieuse, miracles qui bien sûr assurent ainsi sa pérennité sur le trône (nucléaire ouille ! ) et la tranquillité de la Fondation, qui elle fournit la "chose" technologique. Mais de la même façon je suis aussi restée sur ma faim qu'il va bien falloir assouvir en lisant la suite.
Par contre, je salue le soucis de l'auteur d'apporter des solutions pacifistes aux difficultés que rencontrent la Fondation. Tout à fait agréable de lire des textes où les bains de sang sont évités ou surtout l'objectif politique est d'éludé toute forme de violence.
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Lecture du mois de décembre chez le Cercle |
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