lundi 18 juillet 2011

Et la folie ? de Stephen King à .. Gilles Leroy en passant par...

Cela fait un moment que j'avais envie d'écrire cet article. Lire la folie ça fiche la chair de poule mais quand je l'ai croisée pour de vrai, c'est autrement plus désarmant. Et pourtant. Comment lui coller une définition. Une définition de gens comme moi, pas de spécialiste, il y a wikipédia pour ça.
La folie je dirais que c'est un changement de caractère qui fait que la personne connue n'est plus reconnaissable, Qu'elle tombe dans un extrême de ces traits de caractère.

Par exemple, dans "Shining" de Stephen King, le personnage du père perd la tête au point de vouloir massacrer tout le monde dans son hôtel perdu. Extrême, non ?
et puis dans Simetierre, le médecin qui va enterrer son fils dans un lieu maléfique qui fait revenir les morts pas tout à fait comme le vivant, et qui va récidiver. Extrême comme comportement pour un médecin. Sauver la vie coûte que coûte et même un peu plus. Brrrrrrrrrrrr.


Il y a des folies plus insidieuses comme cet homme qui torture un petit garçon pour qu'il apprenne à voler dans M Vertigo de Paul Auster.  Pour pas grand chose à l'arrivée. Là, là-bas, qui me dit que ce n'est pas de la folie, mais si mais si. Certes le petiot volera mais seulement jusqu'à ce que son entre-jambe le trahisse et son mentor ne périsse d'un cancer.
Bon tout cela c'est de la fiction. Agréable à lire, faisant frissonner mais nous savons tous que rien n'existe, même si réalité et fantaisie sont étroitement  et savamment entremélées.
La folie qui fait peur, enfin qui me fait peur, ce n'est pas celle-là. Ce n'est pas celle des gens hurlant enfermés ( enfin si mais juste avant ). C'est celle dont il n'est pas possible de savoir si elle est bien là ou pas. Dans "la tête contre les murs" de Hervé Bazin ( j'ai ouvert le bouquin par hasard et j'ai su que je le lirais jusqu'au bout rien qu'en ayant entr'aperçu la première phrase : "Un craquement mou" ) , j'ai ressenti un malaise intense sur le sort fait au héros. Fils de magistrat, suite à un énième incident, Arthur est interné pour éviter à son père le désaveu de ses... pairs. Il faut être droit de père en fils. 
Cette situation semble poser moins de problèmes aux Etats-Unis, dans l' "Alabama Song" de Gilles Leroy, la femme de l'écrivain, internée en France, folle ou déviante, instable sûrement à ne pas vouloir supporter une étiquette pré-encollée.
Néanmoins, je les ai trouvée liés cet Arthur de fiction et Zelda de l'entre-deux-mondes réalité-fiction. Zelda romancée qui affirme ne jamais avoir cuisiné pour sa fille, et Arthur qui trouve le moyen de fuir son épouse. Fuir la réalité, fuir l'internement fuir mais où fuir. Nous atterrirons toujours entre quatre murs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Welcome