Concernant le Padura, c'est vrai quoi de mieux qu'un polar pour s'immerger dans l'ambiance d'un pays, Cuba en l'occurence. Tout est visité à la Havane, en seulement 215 pages chez Métailié, le milieu scolaire et universitaire, le rhum, la musique - mais américaine- ( tiens et pas de Salsa non plus ), la police bien sûr, le monde du travail, un peu, les femmes, les copains beaucoup mais surtout la pauvreté, le rhum et la corruption. Hemingway aussi. Décidément je n’arrête pas de le croiser celui-là.
Côté style, c'est très sympa avec des effets curieux, sans crier gare, des changements rares, mais avec effet garanti, de point de vue. Aussi l'auteur a employé une drôle de façon de faire glisser les dialogues vers le style indirect en conservant le présent de l'indicatif. Au début j'ai crû à un soucis de traduction mais franchement je ne pense pas. Cette coquetterie donne une autre dimension aux interrogatoires et permet à la modeste lectrice que je suis de mieux percevoir la mélancolie du narrateur principal.
L'histoire : Un homme parfait, affairiste proche du gouvernement, disparaît le 1er janvier. Cet homme, Rafael Romin Rodriguez est aussi un ancien camarade de Conde avant qu'il ne devienne flic. Même qu'il lui a volé son égérie parce que Condé n'a pas toujours eu des couilles.
Enfin pour conclure, je n'ai jamais lu d'aussi bonne description de la gueule de bois.
Et ceux qui le liront comprendront
Irrésistible ce Padura, et La Havane comme si on y était !
RépondreSupprimeroui c'est tout à fait ça, et loin, bien loin des considérations touristiques.
Supprimerje n'ai pas lu celui-ci, mais j'avais adoré "les brumes du passé", où l'on voit vivre 3 générations de cubains, toutes les trois avec des objectifs, des valeurs différentes, passionnant !
RépondreSupprimerLe narrateur glisse deux trois mots lorsqu'il parle du grand-père dans passé parfait. je me lancerais plus tard dans le tien. Vraiment un auteur à suivre.
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