dimanche 29 juillet 2012

la Tour et la Ruche - Anne MacCaffrey

Voici donc le septième et dernier volume de la saga des Doués, le Vol de Pégase, sortie en 1999. Plus épais que les précédents volumes, il comprend 441 pages chez les éditions Pocket. C'est la suite directe de l' Orgueil des Lyon, même univers, même ambiance space opera.

Pour résumé, les 'Dinis et les Humains recherchent toutes les planètes où les coléoptères ont pu s'installer afin d' empêcher leur expansion en détruisant leur " Ruche " ( vaisseaux spatiaux ). En  effet, les bestioles ont la fâcheuse habitude de s'approprier toutes les planètes qui leur conviennent, de détruire toutes espèces sapientes le cas échéant, d'épuiser écologiquement la planète puis de migrer ves une autre. La menace des coléoptères circonscrite par l'Alliance, les planètes récupérées et sauvées vont être ensuite distribuées soit aux humains, soit aux Dinis, les deux espèces vivant aussi sur des mondes surpeuplés. Aussi, quand les sales bestioles ne peuvent pas migrer, elles s’entre-tuent, alors les Doués vont chercher un moyen de contrôler leur agressivité.
Il est aussi question de trouver une solution contraceptive pour les Dinis, et avant tout de comprendre leur systèmes de reproduction, secret bien gardé dont le dénouement nous viendra de l'empathe Zara. Tout cela saupoudrer de quelques matages de Doués caractériels ou jaloux, de toute forme de rébellion, et de quelques histoires d'amour.

mon avis : si j'ai apprécié de retrouver des personnages de l'orgueil, en particulier Laria et Kincaid, et Rojer et Asia, je me suis barbé ferme et j'ai bien eu du mal à  finir ce bouquin. J'ai fait l'effort vraiment car il ne me semble pas qu'il ait été chroniqué pour le challenge du Traqueur Stellaire
( tu apprécies le sacrifice j'espère ).
 Tout semble trop facile aux Doués, ils sont tout simplement parfaits à en devenir rasoirs. Les coléoptères sont trop cons spéciaux, et je n'arrive pas  à comprendre comment d'une part ils ont pu concevoir de vaisseaux qui les emmènent dans l'espace, et d'un autre côté être incapables de voir venir les humains. Vraiment ça ne tient pas debout. Ou alors je me mets tout de suite  à écraser toutes les fourmis que je vois et je change de pseudo. et puis à la fin le cliché du français... arf heureusement c'était à la fin justement.




jeudi 12 juillet 2012

Les Soldats de Salamine - Javier Cercas

Javier Cercas est un écrivain et traducteur espagnol né en 1962.

Le roman, Les soldats de Salamine, est paru en 2001. 237 pages.

L'histoire : Le narrateur, un journaliste en quête d'un sujet d'écriture, va rencontrer l' écrivain Ferlosio, le fils de Rafael Sanchez Mazas qui fut le le conseiller de José Antonio Primo de Rivera, leader des phalanges espagnoles, le parti nationaliste fascisant, fondé en 1933, soixante ans plus tôt.

Pendant la guerre civile d'Espagne, Rafael Sanchez Mazas est capturé par les républicains. Mise en déroute, l'armée républicaine fuit vers la France. Les prisonniers sont executés au Collell près de Banyoles mais le conseiller réussit à s'enfuir et à se cacher. Une battue est organisée, un soldat le découvre, le regarde et ne le dénonce pas. Rafael Sanchez vit quelques temps dans la forêt puis se cache dans une ferme en ruine avec deux soldats républicains déserteurs, espérant négocier leur survie avec le nouveau régime en assurant la protection de Sanchez dans l'attente du départ de l'armée républicaine.

 Le journaliste va dans un premier temps intitulé "les Amis de la Forêt",  mener une enquête pour s'assurer que l'histoire de la grâce de Sanchez n'est pas une légende, en recherchant ceux qui l'ont protégé. Puis dans un second temps il présente son livre, "les soldats de Salamine" tel qu'il souhaite l'écrire. Néanmoins quelque chose lui manque pour équilibrer ce récit réel :  retrouver le soldat magnanime dont la recherche est présentée dans la  troisième partie "Rendez vous à Stockton".

Mon avis : qui se voudra bien modeste devant ce chef d’œuvre. Bien sûr j'ai cru que j'allais lâcher pendant la deuxième partie qui présente beaucoup de la vie de Sanchez Mazas et de la redondance de la discussion sur le fameux événement qui a valu sa survie mais j'ai beaucoup appris sur cette période de l'histoire espagnole, car il s'agit bien d'un récit réel. 
J'ai aussi apprécié comment l'enquête est menée, la puérile impatience, l'acharnement, les protagonistes interrogés avec modestie et délicatesse, la sensibilité du journaliste face à la condition humaine. D'ailleurs, ces conditions, associées à l'emploi intimiste de l'incise comme pour rendre plus complice le lecteur, rendent le journaliste sympathique. 

Aussi, plus philosophe, le roman oppose à travers cette enquête journalistique le paradoxe de la vie du pusillanime Sanchez Mazas qui s'indigna d'une façon larvée au Caudillo à celle du soldat clément, à l'avant de toutes les guerres.

Autrement, l'auteur mène le manuscrit avec beaucoup d'humour, exercice pas si simple sur un thème aussi sérieux, en y saupoudrant des tranches de vie avec sa maîtresse Conchi. Et pour tout vous dire j'ai même versé une larme vers la fin mais je ne vous dirais pas pourquoi, la dernière partie est absolument superbe ( et tant pis pour Dijon). 

J'ai sorti quelque citations mais j'aurais pu en extraire bien bien d'autres encore. 

Citations

Sanchez Mazas crût découvrir dans le fascisme l'instrument approprié pour guérir sa nostalgie d'un catholicisme impérial et, avant tout, pour restaurer par la force les valeurs établies de l'ancien régime que le vieil égalitarisme démocratique, ainsi que celui, récent et vigoureux, du bolchevisme menaçaient d'anéantir dans toute l'Europe. En d'autres termes : le fascisme ne fut peut-être pour Sanchez Mazas qu'une tentative politique de réaliser sa poésie, de rendre réel le monde qu'il évoque avec mélancolie, ce monde aboli, inventé et impossible du Paradis.

 - Regarde, dit-elle. avec une moue de dégoût infini, en montrant une plaque sur laquelle figurait : " Avenue Lluis Pericot. Préhistorien". On aurait au moins pu donner à cette rue le nom de quelqu'un qui a fini ses études, non ?

Tous les bons récits sont des récits réels, du moins pour celui qui les lit, c'est la seule chose qui compte.

Aujourd'hui, les gens sont beaucoup plus heureux qu'à mon époque, tous ceux qui ont vécu assez longtemps le savent. C'est pourquoi à chaque fois que j'entends un vieillard pester contre l'avenir, je sais qu'il le fait pour se consoler de ne pas pouvoir le vivre, et chaque fois que j'entends un de ces intellectuels pester contre la télé, je sais que je suis devant un crétin.





ce livre a été lu dans le cadre du challenge les 12 d' YS.

mardi 3 juillet 2012

Le Pistolero - Stephen King

Dois-je présenter Stephen King. Non, je serais forcément mauvaise. Néanmoins le Roi de l'horreur, le chantre de nos peurs d'enfants, le panégyriste du frisson glacé qui nous parcourt le corps sous la couette, nous a livré un saga de Dark Fantasy, sortie en partie en 1980 aux USA, traduite seulement en 1991 en français.
C'est d'ailleurs une édition de cette année là dont je dispose.
j'en parle car justement l'auteur a apporté quelques corrections à son œuvre phare en 2004, modifications que je prendrais le temps de feuilleter dans quelques temps.

j'ai déjà lu deux fois ce titre, la première à sa parution francophone puis la deuxième en 2004 j'ai investi dans les trois tomes suivants, les trois cartes, Terres Perdues et Magie et Cristal (qui était parue en 1998 ). Puis j'ai arrété. Pourquoi. je ne sais pas. En tout cas, c'est sans doute plus lié à ma vie professionnelle et personelle qu'au roman lui même. 

Cette fois-ci, puisque jamais deux cent sans trois,  Je le reprends dans le cadre des lectures annexes du Cercle d'Atuan,  J'avoue ne mettre pas poser la question de la motivation de la secte à inviter ses fidèles à cette redécouverte mais ce n'est sans doute pas innocent étant donné que le huitième volume est paru en juin dernier. Voilà de quoi alourdir ma PàL dont vous n'avez sur le bandeau de droite que la vision autorisée par les limites du chas de l'aiguille.

Le pistolero est une lecture déroutante dans laquelle s'enchevêtre plusieurs univers et des tonnes de références aux grands mythes des sociétés occidentales, la mythologie grecque, arthurienne, les textes sacrés en particulier la Gènese et d'autres à la littérature  de Tolkien [attention ce n'est pas du plagia mais bien de l'inspiration.] et bien sûr le far west, forcément avec un nom pareil.

Roland, le dernier pistolero poursuit l'homme en noir, un sorcier, dans un monde parallèle au nôtre mais dans lequel une catastrophe a anéanti la civilisation. Le roman se dessine à travers une trame  basique : une poursuite au cours de laquelle les pièges à déjoués sont multiples tout d'abord physiques et éprouvants  : la traversée d'un désert, l'ascension de montagnes, la traversée d'un tunnel, et plus humains : le fanatisme de certains acteurs, l'amour filial, qui font que la trame se complexifie de bout en bout, des mondes parallèles, un père à venger, un oracle, un enfant à  sacrifier : une seule assurance, le pistolero veut atteindre la tour sombre, comme Roland la Tour Noire. Et ce premier opus est juste une mise en bouche, un apéritif sucré-salé de 247 pages réparties en 5 blocs.

j'ai aimé : euh tout. Le style d'abord : le pistolero raconte en partie son récit à d'autres protagonistes, une histoire dans l'histoire quand il raconte son enfance et ses épreuves, façon qu'a employé l'auteur pour éclaircir son texte.
 Un grand nombre de lacune dans l'histoire peuvent gêner le lecteur qui a la fin du récit n'a pas les réponses à  ses questions et  laissent une certaine perplexité, tout au moins je me souviens de cette sensation à la première lecture qui m'avait assez dérouté. Dans ce cas, une seule solution, il faut soigner le mal par le mal et lire la suite.

citations :

-Croyez vous qu'il y ait une existence après la mort ? demanda le pistolero à son hôte alors que ce dernier lui servait trois épis dans son assiette. Brown acquiesça d'une signe
- oui. celle que nous sommes en train de vivre, à mon avis. 


- allez vous-en. il y a d'autres mondes. 




et puis comme King me titille avec ses arbres de Josué à la fin du roman, je vous en mets une dose :
 
A hand in the pocket
Fingering the steel
The pistol weighed heavy
His heart he could feel was beating, beating
Beating, beating, beating
Oh my love, oh my love,
Oh my love, oh my love.


U2 Exit - album the Joshua Tree

lundi 2 juillet 2012

La Conjuration des Opales - Corbayran, Hamm et Grun

Une BD en quatre volumes, ( existe en intégrale )

Le Serment
La Loge
Les Gemmes
Les Ordonnances





Plutôt bien ficelée se déroulant dans la deuxième partie du XVI siècles en plein siège de la Rochelle, pour le début de l'histoire tout au moins, et sur fond de prophétie. Il est possible d'y retrouver Nostradamus sauveur et guérisseur de trois pestiférés qui se verront tenus de transmettre des opales et un message oral abscons. Par le fait du hasard, les trois héritiers des opales se retrouveront et formeront un trio improbable pour l'époque, une commerçante afro-européenne , un troll guerrier suédois et le médecin-philosophe de Richelieu, qui pour lutter contre La Loge souhaitant leur disparition devront pour la déjouer, résoudre le mystère des pierres et de leur comptine incompréhensible.

j'ai aimé : Un BD bien sympa plein de rebondissements qui nous emmène par monts et par vaux rencontrer des célébrités, Richelieu, Corneille, Galilée avec une petite part de magie. Le scénario nous tient en haleine jusqu'au bout pour connaître la prophétie dévoilée au dernier Tome.

j'ai moins aimé : Tout au long de l'épopée, le trio est séparé par les événements, et ils se retrouvent assez facilement, j'ai trouvé ça assez extraordinaire à une époque où n'existait pas le téléphone.