mardi 25 juin 2013

Les Fleurs de Vénus - Philippe Curval

Un planet-opera qui est surtout une histoire d'amour. l'amour d'une planète végétale ( toute allusion a une rare planète pleine de vie n'est sans doute pas fortuite ), l'amour métissée, l'ensemble
est très romantique.
Bien sur l'étrangeté naît de la planète mais les événements et les personnages pourraient être transposés à n'importe quelle colonisation qui a lieu sur notre planète. Une minorité s'enrichit au détriment d'autres considérés comme des esclaves, certains colons veulent fuir l'enfer, d'autres si adaptent plus ou moins, d'autres encore font la Révolution. ( Les humains vivent sous des dômes pour éviter les poisons nocturnes des fleurs, les autochtones ont été chassés aux confins de la planète ).
Le ton du roman est relativement mélancolique et le travail sur la psychologie des personnages est remarquable, les méchants sont plus complexes les gentils ambigus ( ou l'inverse ) et la maturité atteint chacun des protagonistes avant la fin du roman. la grande transformation se produit simultanément pendant la Révolution en pleine tempête vénusienne, c'est dire.
Le style est celui d'une autre époque : la concordance des temps du passé se fait encore avec l'emploi du subjonctif imparfait, sans être vieillot, le texte révèle une tonalité différente de ce qui se fait actuellement. Et ça fait du bien. Je dirais même que l'auteur emprunte à la littérature classique : une histoire d'amour pendant la Révolution sur fond d'événement tragique avec la totale du drama : enlèvement, empoisonnement sphère du pouvoir versus petits exploitants. c'est assez posé, doux, propré mais tout est là.

Un petit bémol : j'ai commencé à me lasser vers la page 180, je ne dois pas être dans une passe très romantique. Il n'y en a que 251.




La vie n'y était pas dangereuse : les herbes, les fleurs, les animaux semblaient partager un bonheur incomparable en remplissant consciencieusement les rôles attribués aux créatures d'un pays d'utopie : ils paraissaient vivre des moindres variations solaires modulées par les nuages et boire les lourdes pluies qui en tombaient, grasses et bienfaisantes.

dimanche 23 juin 2013

La Suriedad - Estelle Faye

je profite de cette chronique pour signaler que c'est la 100ième de ce blog. Enfin le  100ième message, pas exactement la centième chronique mais je trouvais ça sympa de signaler ce que le compteur google m'indique. on s'en fout ? Ok


Une nouvelle plutôt longue ( oxymore oui je sais ) sur fond marin, une nouvelle qui sent la marée, la moiteur, le mal de mer et la superstition., une histoire de naufragé qui a perdu la mémoire, d'élu qui ne s'est pas découvert, de  bateau passoire, de peuple reclu, de dragon, de dieu déchu et.... d'homosexualité. C'est rondement mené et le texte se lit d'une traite.

Avant l'avènement du Christ, presque tous les peuples du globe avaient leur propre version du dragon. Une sorte de Dieu primordial, une créature fabuleuse et protectrice qui enserrait le monde.

Il s'agit là de la première nouvelle d' Estelle, parue en 2008 en version numérique exclusive chez l' éditeur "les moutons électriques" et je rebondis sur cette transition pour signaler que les moutons seront au Aubenas pour la 40ième convention de SFFF.










samedi 22 juin 2013

L'homme qui dessinait des chats - Michael Marschall Smith

 

Ce soir un petite chronique sur ue nouvelle de M.M. Smith. alors pour ceux qui suivent un peu ce blog ( pourquoi des rires dans la salle ), il n'est pas utile de vous rappeler que j'ai découvert cet auteur dans le cadre sélectif et ô combien huppé du Cercle d'Atuan, (rires dans la salle, encore), je crois même que c'était ma première lecture avec ce club. ici

L'auteur a un style qui lui est propre et j'ai découvert cette nouvelle avec surprise, car j'ai cru que c'était du Stephen king. Non mais vraiment quoi. Même cadre, petite ville paumée du Maine des Etats-Unis, un personnage venu de nul part, des choses étranges qui se produisent, y a t il un clown dans les égoûts, un homme qui dessine sur les trottoirs,une femme maltraitée, un enfant battu, le cadre est posé. et ça se lit très bien

The Man who drew cats, 1988 tiré de l'anthologie More Tomorrow & other Stories


vendredi 21 juin 2013

Fantômes et Farfafouilles - Fredric Brown

Sans transition, je passe des "jeunes" auteurs aux blockbusters de la nouvelle de science fiction, à savoir Fredric Brown.
C'est le deuxième titre de cet auteur dont je vous fais part (1).
Si l'humour et parfois l'ironie règnent toujours en maître et les découvertes se retournent souvent contre leurs inventeurs dans les premiers récits ( en fait dans d'autres, comme la trilogie "des grandes découvertes perdues," ) d'autres sont saisissantes et dramatiques , je pense en particulier aux si synesthésiques cauchemars. Mais indéniablement c'est la psychologie humaine qui est visitée  ( brrr La Maison ) parfois dans un registre SFFF, d'autres policiers, les deux s'entremèlent dans " les vies courtes et heureuses d' Eustache Weaver".
Le thème du voyage dans le temps et de ses paradoxes est largement exploité dans le recueil, les contes sont revisités dans "Barbe Luisante", les martiens ne sont pas épargnés non plus, peut être même une réfèrence à Ray Bradbury dans " contact".  Quelques coquines aussi. Certaines sont dignes d'un scénario de la quatrième dimension comme "les
farfafouilles" ( Les histoires qui mettent en scène des poupées me glacent toujours le sang ).
Un recueil sur des thèmes très variés donc.
Juste un petit bémol, certaines intrigues se basent sur des jeux de mots de la langue anglaise donc en français, malgré les explications du traducteur ou de l'éditeur, le lecteur reste sur sa fin faim.


mercredi 19 juin 2013

Fins du Monde - Vingts Récits pour en finir avec l'Apocalypse - Les Editions des Artistes Fous



Tiens voici ce qui a atterri dans ma boite mail : un petit mot sympa, une url : http://www.edition999.info/Fin-s-du-Monde.html.

http://www.lesartistesfous.com

ca tombe bien comme je l'ai déjà écrit, lorsque je n'ai pas le temps de lire, j'épuise les nouvelles. Elles évitent le phénomène de fractionnement du roman, certaines écritures supportant mal d'être découpées toutes les 10 pages et ma compréhension en est affectée. De plus, rien de plus pénible aussi de traîner un bouquin un mois-deux mois voire plus. La nouvelle évite cet écueil.
Et voilà donc que je me lance dans ce recueil. J'ai été bluffée. Je suis du genre "à parcourir d'un oeil incrédule sur l'écran de ma liseuse dernier cri" comme le spécifie le mot du président ces textes humouristiques, divinatoires, angoissants, surprenants, déphasants, émouvants, lovecrafesques ou kafkaïens, zombiesques,  orbitaux, violents jusqu'à l'absurdité mais jamais ennuyeux, ça s'est sûr.

Alors je ne vais pas les résumer une par une, plusieurs m'ont touché, certaines m'ont dégouté ( beurk beurk beurk ) aucune ne m'a laissée insensible et j'ai toujours passé un très bon moment. Sincèrement un recueil qui vaut le détour et que je conseille au fan du genre nouvelles apocalyptiques.

Emancipation Southeast jones
Bibliophobia Mathieu Fluxe
Ma fin du Monde Vincent Leclercq
Canicule Adam Roy
De Terre et de Sang Herr Mad Doktor
Clic ! Southeast Jones
La Prophétesse François Ali Wisard
Noxos Aurélien Clause
Contrat Southeast jones
Je meurs comme j'ai vécu Vincent Leclercq
Le carnaval de Cobalt Ludovic Klein
L'Apocalypse selon le Prince Jean Vincent T
Souvenirs Vincent T
Youpi, on va tous mourir Marie Latour
Khao-Okh Ana Minski
Crises tentaculaires Herr Mad Doktor
Le club de la fin du monde Maniak
Clic 2 : le Gloublou Ludovic Klein
La fin d'un monde Corvis
... Southest Jones
Le grand Lamento Diane




lundi 17 juin 2013

Nouvelle vie TM - Pierre Bordage

Comme il faut rendre à  César ce qui lui appartient, même si cette expression est historiquement déplacée, car lui ne s'est pas gêné pour se servir, je tiens à signaler que j'ai lu la nouvelle grâce à l'Atalante et emaginaire, dans le cadre de la décade de l'imaginaire,  qui en fournissait une version gratuite et numérique.
Alors j'ai un peu faussé les données : normalement je ne lis de nouvelles que d'auteurs que je ne connais pas, et je crois que c'est là une excellente voie de découverte. Je dois bien avouer qu'un de mes styles préférés parmi la sphère SFFF est l'anticipation, et dans ce taxon j'adore le genre Bordage. Les guerriers du silence, Wang, les fables de l'humpur, porteurs d'âme sont autant de romans dont je ne vous écrirai pas de chronique sur ce blog car je les ai lus bien avant qu'il naisse. Par contre, j'en ai quelques uns dans ma liste à lire, et pas mal dans ma wish list. Vous l'aurez comris, Bordage est un de mes auteurs favoris pour ne pas écrire mon écrivain fétiche.  Et je suis ravi de l'avoir découvert dans l'exercice de la nouvelle. Bien sûr je n'ai pas été déçue. C'est siiiiii Bordage. Cette façon de nous placer dans une autre humanité ultra-libérale où tous les coups sont permis surtout si cela permet de se faire du beurre sur le dos des autres ou de tirer à l'extrême sur les événements marquants de l'actualité et du progrès scientifique avec une délicate touche cynique que je n'ai guère trouvé que chez Malaparte dans un style tout à fait différent mais si mordant pourtant.. Ca ne vous rappelle rien ?

Alors cette nouvelle est sur le thème glissant du breuvetage ( ça se dit ca ? ) de ce qui existe naturellement et en particulièrement du génome humain. Je ne m'étendrais pas plus, c'est une nouvelle c'est court et excellemment angoissant. Du concentré de Bordage.





samedi 15 juin 2013

Celles qui marchent dans l'ombre - Jean-Philippe Jaworsky

Bon ayez, les jeux sont faits, les dés sont jetés. Ca tombe bien car je vais vous parler brièvement d'une nouvelle de Jaworsky qui surfe sur le thème de la mythologie, je ne crois pas en avoir lue jusque maintenant, vraiment étonnante par sa narration son rythme et sa chute. euh non pas la chute, elle est connue si vous avez déjà taté de l'Atride dont la vie est déchirée par le matricide et la folie mais j'ai apprécié de relire des mots qui réveillent les sentiments glaçants et mortifères des auteurs de la Grèce antique mais aussi la chaleur du Mont Parnasse et la fraîcheur du Céphise.





jeudi 6 juin 2013

des news

Bonjour, enfin plutôt bonsoir à mes visiteurs,

Je suis juste débordée en ce moment mais je reviens après le 15 Juin. En fait je lis beaucoup mais rien de bien intéressant à moins de trouver passionnant certains manuels de concours de la fonction publique. Autrement je lis des nouvelles, un ptit coup ça fait toujours du bien.

Merci de votre passage et de votre patience.

La Mante qui tourne les pages.