dimanche 20 février 2011

j'ai trouvé !

Comme j'ai décidé de continuer ma balade dans le XIX siècle, je suis allée farfouiller dans ma bibliothèque, un petit peu comme ce personnage de dessins animés qui cherchent des chaussures dans une malle de son cordonnier de grand-père. Et là, en double exemplaire, c'est un signe, se trouvait la Chartreuse de Parme de Stendhal. ca roule !

C'est amusant ces livres dont la temporalité se recoupe, un coup exilé dans Jacquou le Croquant, Napoléon et sa troupe rentrent glorieux en Lombardie.
J'ai juste lu les cinquante premières pages, et ca glisse tout seul, l'ironie est décidément le propre de l'écriture de cette époque. Le style est extrêmement compact, moi qui craignait des phrases à rallonge, non, ce n'est pas le genre.
Par contre il est riche en description historique et des mœurs de la noblesse italienne de l'époque.

mardi 15 février 2011

Jacquou le Croquant - Fin

Ben voilà je l'ai fini. ça fait un moment d'ailleurs mais ce n'est pas le plus important, au moins je me donne le temps de la réflexion.
Que dire sur le livre ? C'est toujours les mêmes cycles : les pauvres gens opprimés, comprimés, suffoqués, sucés jusqu'à la moelle par un autre plus riche, assuré en cela  de sa supériorité,  n'en peuvent plus des brimades et quand ils ressentent qu'il n'y a même plus de justice pour eux - c'est celle du Roy à l'époque et le quidam meure au galère ou guillotiné- , ils se rebellent. Quoi ! Ce résumé est tiré par les cheveux ? mais ce n'est pas moi qui l'écrit : c'est l'histoire et même l'actualité !
Si au début du récit, c'est Napoléon qui est exilé, à la fin, quinze années plus tard, c'est Charles X. Enfin quand le narrateur cède le terrain à 90 ans, nous ne savons hélas rien de la mise en place de la III République, ni de l'école de Jules Ferry, il a pourtant eu 13 enfants. ( le narrateur pas Jules Ferry ) Treize enfants ma bonne dame ! Si je trouve ce point important, c'est que la narrateur explique comment  le curé qui l'a recueilli  lui apporte une éducation, lire , écrire, compter... Il n'y avait semble-t-il pas d'école pour les orphelins et sans doute pour d'autres du côté de Périgueux dans la première partie du XiX siècle. L' école, telle que nous la connaissons quoique pas tout à fait,  se met en place un peu plus tard. Je vous passe un peu la toute fin mi-moralisatrice, mi-fataliste, qui veut que vivre simplement, c'est vivre heureux, sur quoi je n'adhère pas de trop, car c'est un peu dire contentez-vous de peu, d'autre se charge du plus.


En tous les cas, je ressens un creux d'avoir fini ce livre, quelque chose comme " j'ai lu un super bouquin, sur quoi vais-je pouvoir rebondir ?"

Merci, Eugène Leroy

mardi 8 février 2011

Jacquou le Croquant

Je quitte la Normandie de Flaubert et Maupassant, le Cher de Fournier pour atterrir dans le Périgord.
Dans la balade du XIX siècle, un excellent romande littérature de jeunesse, de grande jeunesse comme les contes de Flaubert dont "Un Coeur Simple" et " "Oliver Twist" de Charles Dickens ( plutôt de la première partie du XIX, et la scène se déroule en Angleterre ). Comme ces romans, le style est assez déconcertant, chez Flaubert le manque d'action, l'ironie insaisissable pour un lecteur non initié, chez Dickens, à l'opposé elle crève les yeux, et chez Eugène le Roy, l'emploi d'un vocabulaire d'une autre époque pourraient rebuter le lecteur mais le narrateur, "le drôle" devenu adulte, a , avec sa manière de conter qui saisit l'auditeur, tant et si bien qu'il est difficile de fermer le livre.

Je viens tout juste de le débuter et déjà je suis fascinée. La description de la vie des métayers en France en Aquitaine est des plus réalistes ( et horribles ). ce qui m'a plu d'entrée est la façon qu'a eu l'auteur de poser la scène dans le temps - 1815 - et les évènements de la France, c'est à dire lorsque Napoléon fût exilé, et que les royalistes vont essayer de retourner le pays vers l' Ancien Régime, et d'extirper les acquis de la Révolution de 1789 ( qui n'a que 26 ans  ! ).