dimanche 20 mai 2012

Avance Rapide - Michael Marshall Smith


Dépot légal : 1998
Nombre de pages : 318


Voici aujourd'hui une petite chronique sur une bien agréable surprise, un roman  de la catégorie littérature de l'imaginaire, plutôt cyberpunk, qui reprend la trame de l'enquête policière sans en être une à proprement parler.

Alors quand j'écris cyberpunk, il faut comprendre qu'il s'agit d'un monde imaginaire avec des curiosités technologiques comme un modificateur de gravité ( un Gravbenda), un Nipvalet qui s'assure des tenues vestimentaires de son possesseur, des ascenseurs causants et rebelles, des murs coopératifs aux couleurs changeantes ( liste non exhaustive ).
Mais il s'agit aussi d'un roman plus psychologique que ce qu'il en a l'air aux premiers abords.


Un petit peu de l'histoire mais je ne veux pas non plus spolier un potentiel lecteur  du plaisir de la découverte ( j'ai d'ailleurs découvert la balise [spoiler] qui sert à masquer un récit pour éviter ce désagrément).

Stark, vivant dans un monde communautariste où chaque quartier est séparé par une frontière physique et à ses règles spécifiques,  est chargé par une amie de longue date, Zenda, de retrouver un de ses collègues de travail, Alkland, haut placé dans la hiérarchie du quartier du " Centre Action". Cette enquête  va nous mener dans le Jeamland, le monde où se déroule l'inconscient avec ses rêves et ses cauchemars ( surtout les cauchemars ) et révéler qu'elle est la véritable activité de Stark pour aboutir dans le quartier "Chat".Car les chats ont leur rôle à jouer, voilà qui aurait pu plaire à Heinlein, Robert de son prénom.

Le roman ressemble à un écrit de migraineux dans le goût d'Alice au Pays des Merveilles de Lewis Caroll et la limite entre la réalité et l'imaginaire n'est pas fine mais imbriquée.  
Il se déroule en trois temps avec un dénouement qui permettra au lecteur d'obtenir les réponses aux mystérieux propos de Stark qui ponctuent le récit.

Quelques belles phrases impromptues résonnant comme des oxymores dans l'univers improbable dans lequel dérive le narrateur révélant que le texte reste écrit sur un  ton certainement humoristique voire franchement cynique, sordide et gore dans la dernière partie dans l'inspiration de l' Enfer de Dante, peut être.

L'enfer de Dante

Quelques citations
 
j'ai conseillé à l'appartement d'être sage et je suis sorti.

L'ordinateur coordinateur des couleurs des rues se déclarait ravi d'avoir collaboré avec mon pantalon.

Tous les visages disent quelque chose. Avec le mien, on est obligé d'admirer la force de mes convictions.

Je suis tombé, je me suis relevé, chaque pas étant comme l'annonce de la mort d'un être aimé.

Ce livre a été lu dans le cadre des lectures mensuelles du Cercle d' Atuan

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