Une histoire rare dans le style de la SF. D'ailleurs je ne sais pas vraiment dans quelle place lui attribuer. Lecture de l'imaginaire, c'est très bien comme ça. J'avais oublié que la SFFF, c'était aussi ce genre de texte : une discussion sur la nature de l'être humain.
Ce récit se déroule au XIX siècle, en Pennsylvanie. Des entités extra-terrestre vivant - comme des Physalies ( enfin c'est l'idée que j'en ai eu ) - dans l'Eauspace décident de s'individualiser et de devenir humain. Bien mal leur en prend, car ils sont tués à peine humaniser, et leur progéniture, Tink Puddah, adoptée par leur miséricordieux bourreau.
Tink dont il est difficile de savoir si il est enfant ou adulte, est difforme, de faible corpulence, bleu, et pas exactement humain. Il s'exprime en reprenant son prénom ce qui laisse un effet sibyllin ou enfantin. Bien sûr avec de telles caractéristiques, notre anti-héro est confronté à l'injustice et à la xénophobie.
Citations :
- Vos parents sont-ils des sauvages ?
- Qu'entendez vous par sauvages ?
- Primitifs. Vous ne croyez pas en Dieu. Pourquoi donc? Ne connaissez vous point le dieu des hommes, ni Jésus-Christ ? C'est cela , Vous ne savez pas ce qu'est la Résurrection ?
Ainsi donc, être sauvage signifiait ne pas croire en Dieu. Tink ne pensait pas que cette idée était juste.
- Je connais vos croyances. Mais Dieu n'existe pas.
L'homme recula. Tink avait eu l'impression d'avoir était méchant. Il n'aurait pas dû dire ça.
Evangile selon St Jean chap 20 verset 27
S. Chrysostome : Jésus apparaît donc, et il n’attend plus que Thomas
l’interroge, et pour lui montrer qu’il était présent lorsqu’il exprimait
ses doutes aux autres disciples, il se sert des mêmes paroles. Il
commence par lui faire les reproches qu’il méritait : « Il dit ensuite à
Thomas : Portez ici votre doigt et considérez mes mains ; approchez
aussi votre main et mettez-la dans mon côté. » Puis il l’instruit en
ajoutant : « Et ne soyez plus incrédule, mais fidèle. » Vous voyez
qu’ils étaient travaillés par le doute de l’incrédulité avant d’avoir
reçu l’Esprit saint, mais ils furent ensuite affermis pour toujours dans
la foi. Ce serait une question digne d’intérêt d’examiner comment un
corps incorruptible pouvait porter la marque des clous, mais n’en soyez
pas surpris, c’était un effet de la bonté du Sauveur qui voulait ainsi
convaincre ses disciples que c’était bien lui qui avait été crucifié.
Oui, c'est sur que la fin un peu trop religieuse m'a moins plu que le reste du livre, mais j'avoue avoir adoré le dernier passage qui se passe dans un autre temps, plus récent, avec à nouveau Tink Puddah ;)
RépondreSupprimerj'attendrais presque une suite..
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