Je n'écris jamais à chaud. Je prends toujours le temps ,non pas de la réflexion mais de l'oubli. Pour mieux revenir. Bon remarquez que c'est un peu la même chose. Car en physique optique, la réflexion c'est qui revient en pleine tête. Hors pour que cela revienne, il faut avoir oublier un moment. Bon ok, j'arrête mes sornettes. je n'ai pas fini le tome 5 de G R R M. En fait je fais une overdose.
Donc j'ai changé de littérature, j'en suis aux antipodes, non même pas car il s'agit d'une histoire de fantôme dont je vais vous parler. ( il y a des tas de créatures qui reviennent des morts dans le Games of Throne. )
Je ne crois pas avoir jamais lu d'histoire d'esprits. Ou alors un peu dans le cadre d'une incantation. Enfin les livres d'horreur ce n'est pas mon truc, sauf les Stephen King dans une autre vie justement.
Mais là les fantômes font vraiment peur car ils font partis de nous. C'est le souffle d'air alors que la maison est fermé, le craquement lugubre du parquet à 2h du matin, le rideau qui se déploie, le coussin qui tombe seul. C'est la personne qui vous persécute la nuit et qui vous oblige à regarder les heures défilées à la lumière des chiffres retro-éclairés du radio-réveil. Ce sont nos fantômes. Et ils parlent, ils racontent leur histoire, encore plus horrible qu'eux-même.
Leur histoire, c'est 1945-1952, la guerre de Corée. Bien sûr elle commence avant. Et elle se prolonge jusqu'à nos jours.
Le Pasteur Ryu Yosop retourne en Corée, après de longues années d'exil aux USA, alors que son frère vient de décéder. Le roman commence par ses souvenirs, un descriptif si étrangement poétique, puis les préparatifs de son départ, l'incinération de son frère. Ce dernier revient le voir dès le départ de l'avion. C'est si étrange que mes poils se sont hérissés.
Par la suite, nombreux sont les fantômes, parfois ce sont des lieux comme le musée qui les réanime viennent présenter leur point de vue. Les atrocités commises ou celles vécues. Parfois les deux. Quelques scènes sont insupportables, et ce n'est pas possible de s'endormir là, alors il faut continuer à lire.
Le livre raconte l'envahisseur japonais, le développement du protestantisme, la foi, le conflit entre les propriétaires terriens et les métayers, le passage éclair des américains ( d'ailleurs j'ai pensé à la Peau, de Malaparte ), la guerre civile, la faim, la peur, le communisme, l'exil ( si peu ), un mélange si subtil entre la chrétienté et le confucianisme, et la famille retrouvée mais à la fin, surtout l'apaisement.
Vous, quel âge aviez-vous pendant la guerre ?
Je devais avoir treize, quatorze ans...
Dieu aussi est coupable.
Grand frère, prie dieu de te pardonner, alors les morts pourront enfin dormir en paix.
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